L'histoire mandingue raconte que la kora fut rêvée par Djelimady Oulé Cissoko qui, après l'avoir rêvée, parti en brousse créer l'instrument. La première kora est née à Gabù en Guinée Bissau.
La kora est historiquement, après le balafon, le deuxième instrument traditionnel duquel s’accompagnent les griots. En organologie, la kora est classifiée parmi les harpe-luths: elle possède à la fois des caractéristiques du luth (manche droit) et de la harpe (cordes perpendiculaires au résonateur). On dit que La kora est l'ancêtre de ces instruments.
Elle comprend une demi-calebasse, dont la taille varie selon la recherche du koriste, recouverte de peau de jeune veau ou de chèvre, tendue avec des lanières de cuir au moyen d’anneaux de lanières de cuir de bœuf. Aujourd'hui 21 cordes sont montées sur le manche, alors que les premières koras en étaient composées de 7, que l'on appelle goni aujourd'hui.
La kora se joue essentiellement dans les pays de l'ex-royaume mandingue soit au Mali, en république de Guinée, au Sénégal, en Casamance, en Gambie, en Guinée-Bissau, en Côte d'Ivoire (Nord Ouest) et au Burkina Faso. Elle est la représentation même de la culture mandingue.
Depuis 1994, la Kora est portée sur la scène internationale grâce au Kora Awards, qui se déroula à Londres en 2009. Ainsi, des artistes tels que Mory KANTE, Prince DIABATE & Amara SANO, Bâ CISSOKO, Kandia KOUYATE, le soliste sénégalais Ali Boulo SANTO, Djely Moussa DIAWARA, N’ Faly KOUYATE ont permis de faire évoluer la reconnaissance traditionnelle de la kora à sa reconnaissance internationale. Telle est l'ambition du Festival international de musique "Kora et cordes", de continuer à œuvrer pour la reconnaissance sur la scène internationale de cet instrument ancestral, en le confrontant aux grands courants musicaux mondiaux contemporains.
En 2000 naît à Conakry (Guinée Conakry), l'association culturelle "Kora Folla", association guinéenne pour la valorisation et la promotion des arts traditionnels guinéens, fondée par Bâ Cissoko, Thiam Diaguili, & Mamoudou Cissoko. Soundjoulou Cissoko est le président.
Trois années plus tard, "Kora Folla" crée le centre culturel "Wakili Guinè", située à Conakry ville, commune de Ratoma, Taouyah marché (derrière le Taly). Toute l’année, le centre forme à la pratique de la kora, des jeunes du quartier issus de tout milieu social (aussi bien des enfants errants que des enfants issu de famille de griot) . Traditionnellement, la pratique de la kora est réservée aux enfants de griots. Le centre culturel "Wakili Guinè" a le souci et le devoir de démocratiser l'éducation de la kora.
Malgré le processus de globalisation qui a tendance à effacer la mémoire culturelle chez les jeunes générations, "Kora Folla" a la volonté et l'ambition de montrer la nécessité de perpétuer l'éducation culturelle et artistique selon les valeurs traditionnelles des griots à travers le monde, telles que M'bady Kouyaté les transmet aujourd'hui.
Le centre culturel WAKILI GUINE développe 3 types d'activités:
1- Formations:
- en continue: formation à la Kora
- ponctuellement (selon les bénévoles disponibles et les besoins des apprenants): alphabétisation pour les personnes vivant à Taouyah et à Conakry, gestion de projets, anglais......
2- Évènementiel:
- organisation du Festival international de musique "Kora et cordes", et rend hommage à M'bady Kouyaté. La 7ème édition fut du 6 au 8 mai 2011;
- soirées & concerts avec des groupes de musique en formation au centre & locaux ;
3- Artisanat:
- fabrication de Kora;
( & prochainement: fabrication de bijoux à partir de calebasse et perles mandingues)
